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Musée François Duesberg et salon Betty Duesberg

Musée François Duesberg — Pôle muséal Mons

Le Musée François Duesberg présente une collection unique au monde de pendules produites de la fin du XVIIIe au début du XIXe siècle. Toutes sont décorées par des sujets en bronze doré ou patiné d’inspiration tantôt mythologique, tantôt allégorique ou encore tirés de la littérature. Outre l’heure qu’elles donnent, ces pendules racontent une histoire et nous renseignent sur les valeurs de leur époque. Cette collection dialogue avec les arts de la table présentant un impressionnant ensemble de porcelaines, de cristallerie et d’orfèvreries par les meilleurs fournisseurs de la cour impériale. 

Face à la collégiale Sainte-Waudru, découvrez un exceptionnel musée d’arts décoratifs (1775-1825) à vocation multiculturelle, humaniste et didactique avec non seulement une prestigieuse collection de pendules, unique au monde, mais également de majestueux bronzes dorés français, superbes porcelaines (surtout de Paris et Bruxelles), somptueuses orfèvreries (dont le réputé poinçon montois), rares bijoux (dont un précieux ensemble de camées) et innombrables objets de haute curiosité.

Le Musée François Duesberg présente une collection unique au monde de pendules
produites de la fin du XVIIIe au début du XIXe siècle, balayant les productions françaises
datant de l’époque de Louis XVI, du Directoire, du Consulat, du Premier Empire et de la
Restauration. Toutes sont décorées par des sujets en bronze doré ou patiné d’inspiration
tantôt mythologique, tantôt allégorique (autour des thèmes de l’amour et de la morale) ou
encore tirés de la littérature (on pense par exemple à « Paul et Virginie » de Bernardin de
Saint-Pierre, Atala de Chateaubriand ou « Robinson Crusoe » de Daniel Defoe). Outre
l’heure qu’elles donnent, ces pendules racontent une histoire et nous renseignent sur les
valeurs de leur époque.
Cette collection dialogue avec les arts de la table et présente un impressionnant ensemble
de porcelaines, de cristallerie et d’orfèvreries par les meilleurs fournisseurs de la cour
impériale. Enfin, l’emprunte napoléonienne est en filigrane dans cette collection hors
norme qui assume une certaine part de curiosité et d’insolite.

Infos pratiques

Square F. Roosevelt, 12 — 7000 Mons

Horaires d’ouverture : mardi, jeudi, samedi et dimanche de 15h à 18h

Le Salon Betty Duesberg prend quant à lui place dans la maison de la Toison d’or sur la Grand Place de Mons, de style Renaissance du début du XVIIe siècle. Ce salon présente plus spécifiquement la collection d’orfèvreries montoises réunie par les collectionneurs. Cette production est un témoin vivant du passé glorieux de la cité montoise.


Le Salon Baronne Betty Duesberg prend quant à lui sa place dans la maison de la Toison
d’or sur la Grand-Place de Mons. Cette maison de style Renaissance du début du XVIIe
siècle comprend sur son pignon les armoiries des familles Bucquoy de Longueval, de
Ligne et de Croÿ, chacune décorée du collier de l’ordre de la Toison d’or. Ce salon
présentera plus spécifiquement la collection d’orfèvreries montoises réunie par les
collectionneurs. Cette production témoigne du passé glorieux de la cité montoise.
Le trésor des époux Duesberg compte plus de 5000 objets à Mons. Le Musée François
Duesberg est le plus étoilé au guide Michelin (3 x 2 étoiles) et reconnu en 2024 par les
utilisateurs du site Tripadvisor comme faisant partie des 10% d’activités les plus attractives
au monde et numéro 1 en Belgique parmi les musées.


En 1993, Elie-François Duesberg est invité à exposer sa collection privée de pendules au
Musée Bellevue à Bruxelles, espace jouxtant le Palais royal. L’exposition intitulée « De noir
et d’or » rencontre un vif succès. Le collectionneur est dès lors approché par plusieurs
villes qui ambitionnent de créer un musée sur base du trésor du collectionneur. L’ancien
bâtiment de la banque nationale est racheté par la Ville de Mons et les collectionneurs
inaugurent le 21 septembre 1994 le premier Musée Duesberg dans deux pièces du
bâtiment. S’en suit directement une première donation à la Ville de Mons qui sera
complétée par une seconde au début des années 2000, suite aux travaux
d’agrandissement qui convertissent tout le rez-de-chaussée en espace muséal. En 2004,
le Roi Albert II élève au rang de Baron et Baronne les époux Duesberg en reconnaissance
pour leur œuvre de mécénat. En 2022, le Baron, ayant étoffé ses collections de façon
homérique, fait rédiger une convention de donation de plus de 600 pièces à l’attention
de la Ville de Mons. La même convention fait de la Ville de Mons le légataire universel de
sa collection. En 2024, le rez-de-chaussée de la maison de la Toison d’or sur la Grand
Place de Mons est mis à disposition du musée afin d’y externaliser ses collections
d’orfèvrerie montoise à la mémoire de Madame la Baronne Betty Duesberg, décédée en 2021.

Le salon Baronne Betty Duesberg est inauguré le 11 septembre 2024, alors que la
Ville de Mons célèbre les 30 ans du Musée Duesberg.


1- La grande pendule de Paul et Virginie par Pierre-Philippe Thomire commandée en
1803 par Bonaparte, alors premier Consule, afin de l’offrir à Bernardin de Saint
Pierre, auteur du roman éponyme. Cette pendule fait l’objet de toutes les convoitises
dont celles du Getti Museum de Los Angeles qui voulut l’acquérir à l’instar d’autres
institutions muséales internationales.
2- La pendule au rémouleur par Thomire (Bronze) et Gavelle l’ainée (horloger). Cette
pendule automate à guichet et cadrans tournant possède une boite à musique avec
douze mélodies. D’époque Directoire et en marbre « vert de mer », on ne lui connait
qu’une seule réplique en marbre blanc au Musée de l’Ermitage à Saint-Petersbourg.
3- Le service du Roi de Hollande en porcelaine dur au décor des vues de Bruxelles par
Frédéric Théodore Faber dont le musée possède la plus grande concentration de
pièces.
4- La grande épée au poinçon de Mons par l’orfèvre Foncez. Une des trois seules
connues et la plus grande. Cette pièce n’est qu’un des chefs d’œuvre de l’orfèvrerie
montoise parmi d’autres pièces majeures comprises dans les collections Duesberg
comme une cafetière au poinçon de Mons marquée aux armes de l’Evêque de
Cambrai.


BIOGRAPHIE DES EPOUX DUESBERG


Elie-François DUESBERG est né le 7 août 1934 à Liège. Son grand père, Jules Duesberg,
chercheur et professeur de Médecine à Baltimore, il fut recteur de l’Université de Liège
de 1927 à 1939 et Ministre de l’instruction publique en 1939. Son père Jacques,
professeur d’université aux HEC à Liège, fut le précepteur des enfants royaux de 1937 à
1940 eu égard à l’amitié et à la confiance intellectuelle que le Roi Léopold III lui portait.
François Duesberg partagea avec les futurs Roi Baudoin et Albert II l’exil de guerre en
Espagne.
Il obtient en 1958 un doctorat en droit et est promis à une carrière de brillant avocat,
remportant le concours d’éloquence de Liège. Une éloquence qui ne le quittera jamais.
Esthète exigeant, sa plus belle rencontre fut son épouse Betty Martens, une visétoise issue
d’un milieu modeste qui sera plus tard anoblie par le Roi. Madame Duesberg est à part
égale à l’origine de la collection Duesberg et chacun des chefs d’œuvre du Musée
Duesberg porte l’empreinte de son attention.
Ce mariage difficilement accepté par sa famille forcera le futur Baron Duesberg à renoncer
à sa carrière d’avocat pour s’engager dans le domaine plus lucratif des assurances. Il
dirigea plusieurs compagnies dont Assubel et les Ag Suisse avec laquelle il introduit
l’assurance vie en Belgique dans les années 70.
C’est en 1964 qu’il acquière sa première pendule. En parallèle de son activité
professionnelle, il se forme aux arts horlogers auprès d’un artisan bruxellois. Au fil des
ans, il se constitue une collection remarquable qui se précise autour de la fin du XVIIIe et
de la période Empire. Le Baron révise les mécanismes de pendules tandis que la Baronne
nettoie les bronzes et orfèvreries.
Le début des années 90 sonne l’heure de la retraite mais les époux Duesberg ne comptent
pas prendre de repos. Elie-François Duesberg continue l’activité de pigiste qu’il avait initié
dès l’université dans plusieurs journaux, sous le pseudonyme de « Pandule ». Par ailleurs,
c’est un collectionneur consulté par nombreux antiquaires et investisseurs qui ne se fient
qu’à son seul jugement avant tout achat important. Il est depuis les années 70, une
éminence grise du marché de l’art à Paris et Bruxelles. Dans ce contexte, il enseigna les
antiquités à l’école européenne d’antiquaire de Bruxelles (I.E.S.A.).
En 1993, ils se laissent convaincre d’exposer leur exceptionnelle collection au Musée
Bellevue jouxtant le Palais Royal à Bruxelles. Intitulée « De noir et d’or », cette exposition
eut un succès retentissant et la collection Duesberg fut dès lors convoitée par nombreuses
villes qui proposèrent de l’accueillir en tant que collection permanente et muséale.
Monsieur Duesberg choisit Mons, estimant cette ville riche du point de vue historique. Il
donna une partie de sa collection à la Ville en échange de l’accueil dans le bâtiment de
l’ancienne Banque Nationale.
En 2004, Elie-François Duesberg et Betty Martens sont tous deux élevés au rang de Baron
Duesberg et Baronne Duesberg à titre individuel par SM le Roi Albert II, eu égard à leur
action de mécénat et de dynamisation culturelle de notre pays.
En 2020, la Ville de Mons décide de rebaptiser une rue « Rue du Musée François
Duesberg » marque de reconnaissance éternelle de la Ville à ses donateurs.
En 2021, Madame la Baronne Betty Duesberg décède. Elle repose dans une sépulture
implantée dans le jardin du Musée Duesberg.